La forêt française subit actuellement de nombreux phénomènes sanitaires, en grande partie sous l’influence des changements environnementaux globaux.
La crise liée aux dégâts de scolytes sur les pessières, avec son extension brutale entre 2018 et 2020, en est une des illustrations récentes. Mais sur l’ensemble du territoire, d’autres phénomènes font l’objet d’une vigilance accrue de la part des acteurs du monde forestier en raison de leur risque avéré ou en anticipation d’un risque émergeant après avoir touché les pays voisins.
Contexte
Les évolutions récentes et rapides de la télédétection, offrant désormais des vecteurs d’acquisition complémentaires (du drone jusqu’au satellite), une large gamme de capteurs et des capacités de revisite renforcées permettent désormais d’envisager son intégration dans la « boite à outils » utilisée dans le contexte sylvo-sanitaire.
En complément des systèmes réguliers ou plus occasionnels d’alerte et de suivi sur le terrain, quels sont les apports et les limites de la télédétection pour évaluer l’extension et l’impact d’un phénomène sanitaire, ou pour disposer d’une alerte sur la dégradation de l’état sanitaire des peuplements forestiers ? Quels sont les retours d’expérience des utilisateurs finaux, représentants de la puissance publique, gestionnaires de terrain, conseillers auprès des gestionnaires ? Comment faciliter le transfert des résultats issus de la recherche et améliorer le lien entre utilisateurs et chercheurs, dans un contexte où les phénomènes concernés sont nombreux, où le besoin en travaux de recherche est important, et où la technologie évolue continuellement ?
Ce sont les principaux sujets qui seront abordés lors de cette journée d’échanges, avec la contribution de spécialistes en santé des forêts, en télédétection appliquée aux phénomènes sanitaires forestiers, et de représentants du domaine forestier.
L’atelier, conçu en présentiel, est organisé autour des moyens actuels et des besoins en télédétection. Cette journée, également consacrée aux dispositifs institutionnels de diffusion des données et produits d’observation dont THEIA et DINAMIS font partie, est co-organisée par l’ONF, le CNES, le DSF, le CNPF-IDF, l’INRAE, THEIA, l’IGN, avec le soutien du LABEX Arbre. Elle se situe dans la continuité de l’Atelier télédétection organisé en 2011 par le Réseau Mixte Technologique AFORCE et de l’atelier THEIA d’octobre 2021. Elle constitue une des premières actions d’animation thématique portée par le récent Centre d’Expertise Scientifique THEIA Changements et santé des forêts tempérées.