Published on 5 November 2013
Comme chaque année à cette période de printemps austral, une partie de l'ozone stratosphérique qui se situe au-dessus de l'Antarctique est détruite. Ce phénomène saisonnier complexe est influencé par un ensemble de facteurs parmi lesquels le rayonnement solaire, la température ou la présence de composés chlorés et bromés. La production et l'utilisation de ces composés, qui dans certaines conditions détruisent les molécules d'ozone, ont été fortement réduites depuis la signature le 16 septembre 1987 du Protocole de Montréal. En commémoration de cette signature, le 16 septembre a été déclarée la “Journée Internationale de la Protection de la couche d’ozone” par les Nations Unies. Cette année, c'est précisément à cette date que le trou dans la couche d'ozone a atteint son étendue maximale.
Concentrations d'ozone au-dessus du pôle Sud le 16 septembre 2013, mesurées par l'instrument OMI (Ozone Monitoring Instrument) à bord du satellite Aura de la NASA.
Cliquez sur l'image pour la visualiser en pleine réslution sur le site Earth Observatory.
Le trou, visible en bleu et mauve dans l'image ci-dessus, est défini comme la région où la concentration en ozone est inférieure ou égale à 220 unités Dobson. Bien que ce jour-là, la superficie du trou dans la couche d'ozone ait atteint 24 millions de km², soit environ la taille de l'Amérique du Nord, la moyenne calculée pour les mois de septembre et octobre 2013 se révèle légérement plus faible que la moyenne calculée depuis le milieu des années 90. C'est donc une bonne nouvelle, mais elle ne suffit malheureusement pas à conclure à la restauration complète de la couche d'ozone (çàd un retour aux valeurs de 1980) dans un futur proche. Les concentrations en ozone varient en effet également avec les températures et cette année, ce sont probablement des températures supérieures à la moyenne dans la basse stratosphère antarctique qui expliquent la stabilité de la couche d'ozone. Quoi qu'il en soit, les concentrations en ozone stratosphériques semblent se stabiliser globalement et, d'après l'IASB, les modèles prévoient un rétablissement de la couche d’ozone globale vers 2050.