Trou d'ozone exceptionnel au-dessus de l'Arctique en 2020

#Ozone, #Noordpoolgebied

Gepubliceerd op 24 april 2020

Ce printemps, l'Arctique a été marqué par ce qui pourrait être le plus grand trou dans la couche d'ozone jamais enregistré au-dessus du pôle Nord. Le trou dans la couche d'ozone est un phénomène saisonnier observé chaque année au-dessus des régions du pôle Sud (Antarctique) en raison de la libération de chlorofluorocarbures (CFCs) dans l'atmosphère due à l'activité humaine. Le trou d'ozone au-dessus de l'Arctique est un événement beaucoup plus rare. Depuis le début des mesures satellitaires en 1978, un seul trou d'ozone a été observé au-dessus du pôle Nord auparavant, en 2011, et qui était beaucoup plus petit que celui observé actuellement. Des conditions météorologiques inhabituelles sont à l'origine de ce phénomène exceptionnel.

Formation du trou d’ozone

Le trou d'ozone se forme dans la basse stratosphère, à une altitude comprise entre 15 et 30 km environ. À la tombée de la nuit polaire, un "tourbillon" se forme qui isole les masses d'air polaires des masses d'air plus méridionales. La température diminue, permettant l'activation des réservoirs de chlore "inactifs".

À la fin de l'hiver, le retour de la lumière du soleil décompose le réservoir de chlore actif, libérant des atomes de chlore qui détruisent l'ozone (on parle alors de réactions catalytiques). Cela n'est possible que si le vortex se maintient après le retour de la lumière du soleil, ce qui est extrêmement rare au pôle Nord.

La source de chlore stratosphérique est principalement l'activité humaine. Il s'agit des CFCs dont la production industrielle a été arrêtée il y a plusieurs décennies justement pour protéger la couche d'ozone. Néanmoins, les durées de vie des CFCs sont très longues et le phénomène de trou d'ozone (du moins au pôle Sud) devrait se poursuivre jusqu'aux alentours de 2060.

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Article paru sur le site de l'Institut Royal d'Aéronomie spatiale de Belgique