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#Image commentée, #ESA, #Sentinel

Publié le 15 février 2019

En cette semaine de St Valentin, l'ESA nous offre l'opportunité d'admirer de très belles images qui nous rappellent la beauté et la vulnérabilité de notre planète. Ces images acquises par des satellites en orbite à plusieurs centaines de km de la Terre sont parfois comme des œuvres d’art mais elles sont surtout des outils indispensables à la compréhension et au suivi des changements environnementaux.

Parmi les images publiées dans cette vidéo de l’ESA, les 3 suivantes ont été acquises par le satellite Sentinel-2.

 

La première est une image infrarouge fausses couleurs de Moorea, la 2e plus grande île de l'archipel de la Société en Polynésie française, à 17 km au nord-ouest de Tahiti. Moorea est une île volcanique montagneuse aux sols fertiles. L'image met en évidence en rouge la végétation luxuriante de l'île et en turquoise la ceinture de récifs de corail. Les récifs coralliens comptent parmi les écosystèmes les plus fragiles. Ils sont notamment menacés par la pollution, la surpêche et l’augmentation de la température de l’eau.

 

La deuxième montre le lac Strobel en une composition fausses couleurs qui met en évidence les structures géologiques. Ce lac est l'un des plus extraordinaires au monde. Il est en effet perdu au milieu d’un immense plateau désertique au pied des Andes en Patagonie et malgré cela, ses eaux cristallines sont particulièrement productives. Il héberge notamment des truites arc-en-ciel parmi les plus grosses au monde.

 

La troisième image est une représentation en couleurs réelles d’une petite partie de la mer d’Aral (la pointe nord de la partie occidentale de la grande mer). Cette étendue d’eau est en réalité un lac salé situé à cheval sur le Kazakhstan et l’Ouzbékistan. Jusqu'au début des années 60, il était le 4e plus grand lac au monde. A ce moment-là, le détournement des deux principaux affluents du lac pour l'irrigation de grandes cultures a entraîné une contraction spectaculaire du lac. A la fin des années 1980, la mer d’Aral s’est divisée en deux : la petite mer au nord et la grande mer en forme de fer à cheval au sud. Depuis lors, la partie méridionale a continué à s’assécher, avec des conséquences environnementales et économiques dramatiques. La petite mer au nord se porte mieux depuis 2005 grâce à la construction d’un barrage financé en partie par la Banque mondiale pour éviter l’écoulement des eaux vers le sud. Pour visualiser l'évolution de la mer d'Aral, visitez le site Earth Observatory - World of Change.

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