Publié le 15 octobre 2013
Un cyclone particulièrement violent a percuté la côte orientale de l'Inde ce samedi. Baptisé Phailin (saphir en thaï), ce cyclone tropical a tué au moins 27 personnes. Mais ce bilan aurait pu être beaucoup plus lourd sans la décision des autorités d'ordonner l'évacuation par l'armée d'un million de personnes, l'évacuation la plus massive de l'histoire de l'Inde.
Ce cyclone est le plus puissant à frapper les côtes indiennes depuis 1999; le cyclone Orissa avait à l'époque tué 10 000 personnes dans la même région. Au plus fort de sa progression, les vents de Phailin ont atteint des vitesses de 240 km/h, ce qui classe cette tempête tropicale à la limite supérieure de la catégorie 4 sur l'échelle de Saffir-Simpson.
Image Terra/MODIS du cyclone Phailin le 11 octobre 2013, alors qu'il atteint la côte orientale de l'Inde. Cliquez sur l'image pour la visualiser sur le site Worldview de la NASA. Sur ce site, vous pourrez voir la progression du cyclone de sa formation le 4 octobre à sa dissipation 10 jours plus tard.
Malgré le "shutdown" du gouvernement fédéral américain, la NASA continue à publier en 'near real time' les images du capteur MODIS embarqué à bord du satellite Terra. L'image ci-dessus a été capturée le 11 octobre, juste avant que le cyclone n'atteigne son intensité maximale. Elle permet d'apprécier l'étendue du cyclone puisqu'il recouvre presqu'entièrement le golfe du Bengale, qui s'étire sur environ 1 000 km.
Les prévisions d'événements météorologiques extrêmes s'améliorent continuellement et permettent la mise en place de systèmes d'alerte précoce et leur intégration dans les politiques publiques. Tirant les leçons de la catastrophe de 1999, les autorités indiennes ont investi dans la construction de milliers d'abris et ont développé un système d'alerte et d'évacuation qui a probablement sauvé la vie de milliers d'habitants des états côtiers d'Orissa et Andhra Pradesh. Elles ne sont cependant pas au bout de leurs peines; près de 100 000 personnes sont maintenant prises au piège par des inondations et plus d'un demi-million sont sans-abris.