La Mer Caspienne

#Image commentée, #Envisat, #Mers & Oceans

Publié le 6 décembre 2005

Avec une superficie de 371 000 km2, la mer Caspienne est considérée soit comme le plus grand lac, soit comme la plus petite mer intérieure au monde. Ses eaux calmes et faiblement salées comblent une dépression qui s'étend du Nord au Sud sur 1200 km entre l'Europe et l'Asie. Le niveau des eaux de la mer caspienne, actuellement de 28 m en dessous du niveau moyen des mers, a subi par le passé d'importantes fluctuations, résultant de variations de l'évaporation, mais également des activités anthropiques comme la construction de barrages. Sa nature enclavée fait de la mer caspienne un habitat privilégié pour une flore et une faune particulières (dont l'esturgeon grâce auquel l'Iran et la Russie sont les plus grands producteurs de caviar au monde), mais la rend aussi très vulnérable aux pollutions, tout particulièrement aux hydrocarbures. Le bassin caspien recèle en effet de nombreux gisements pétroliers.

 

Image de la partie méridionale de la mer caspienne, acquise par  le capteur MERIS d'Envisat le 3 octobre 2005 en "full resolution mode".  L'image a une résolution spatiale de 300m et couvre une superficie de 672 km x 672 km.

Image de la partie méridionale de la mer caspienne, acquise par le capteur MERIS d'Envisat le 3 octobre 2005 en "full resolution mode". L'image a une résolution spatiale de 300m et couvre une superficie de 672 km x 672 km.

Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan, est visible sur l'image comme une tâche gris clair au sud de la péninsule d'Apchéron (côte ouest). C'est de Bakou que part le fameux oléoduc récemment mis en service pour acheminer sur quelques 1762 km le pétrole azerbaïdjanais vers la Méditerranée. Faisant face à Bakou, sur la côte est de la mer, le désert de Karakoum affiche des étendues ocres autour de l'embouchure d'un fleuve aujourd'hui pratiquement asséché. Ce désert, l'un des plus grands du monde, couvre 80% de la superficie du Turkménistan. Au sud de la mer caspienne, les monts Elbourz abritent le sommet le plus élevé de l'Iran et du Moyen-Orient, le volcan inactif Demavend (5670m). Cette chaîne montagneuse forme une barrière aux nuages de pluie, ce qui explique le contraste entre les étendues fertiles situées au nord et les déserts situés au sud des monts Elbourz. Enfin, la tache grise dans le bas de l'image, au sud-ouest des monts Elbourz, est Téhéran, la capitale iranienne, située à environ 100 km des rives de la mer caspienne.

Plus d'infos sur le site de l'ESA