Publié le 28 février 2010
Le 21 février dernier, la Nouvelle-Zélande a été frappée par l’un des tremblements de terre les plus meurtrier de son histoire. Le séisme, dont l’épicentre a été localisé à seulement 5 km de Christchurch, a atteint une magnitude de 6,3. La ville de Christchurch est située sur la côte est de l'Île du Sud de la Nouvelle-Zélande. Avec ses 377 000 habitants, elle est la deuxième ville la plus peuplée du pays, après Auckland.
D’après l’USGS, ce tremblement de terre est une réplique majeure d’un choc principal de magnitude 7,1, qui s’est produit le 3 septembre 2010 à Darfield, à 50 km à l’ouest de Christchurch. Depuis cette date, de multiples secousses ont été enregistrées sur un axe est/ouest, le long de la faille de GreenDale, une faille satellite à la faille Alpine. Celle-ci est une faille transformante majeure le long de laquelle coulissent, à la vitesse de 4 cm/an, les plaques tectoniques australienne et Pacifique. La Nouvelle-Zélande, qui se situe à la frontière de ces deux plaques, enregistre jusqu'à 15 000 secousses sismiques par an.
Alors que le séisme de septembre n’avait fait aucune victime, le dernier bilan de la catastrophe du 21 février fait état de 148 morts et 200 personnes portées disparues. Cela s’explique sans doute par la très faible profondeur du dernier séisme (à seulement 5km de la surface terrestre), par sa proximité des zones urbanisées, et par le fait qu’il est survenu à l’heure du lunch, au moment où l’activité en ville est la plus importante. De plus, certains bâtiments avaient déjà été fragilisés par les secousses précédentes.
L’image ci-dessus montre une vue tridimensionnelle de la ville et de la péninsule de Banks, à droite. C’est au sein de cette péninsule, modelée par deux anciens volcans, que se situe l’épicentre du séisme. Cette image a été obtenue en drapant une image Aster en couleurs naturelles sur des données topographiques. Elle permet d’avoir une vue d’ensemble de la zone affectée par le tremblement de terre, mais la résolution des images Aster (15m) n’est pas suffisante pour détecter les dommages causés aux bâtiments. Dans le cadre de l’activation de la charte Espace et catastrophe majeure, le Service de cartographie rapide du Sertit a établi une carte d’impact basée sur une image Worldview-2 acquise le 23 février 2011, dont la résolution spatiale est de 50 cm, mais qui est malheureusement fort nuageuse.
Plus d’infos
Magnitude 6.3 Earthquake near Christchurch, NZ – NASA Earth Observatory
Magnitude 6.3 - SOUTH ISLAND OF NEW ZEALAND – USGS