Publié le 21 avril 2021
De longues séries d'observations au sol et depuis l'espace aident les scientifiques à comprendre les processus physiques et chimiques et à distinguer les contributions naturelles et anthropiques à la qualité de l'air et au changement climatique. C'est dans cette optique que la Commission européenne a développé le programme Copernicus d'observation de la Terre. Il implique le développement et l'exploitation de réseaux de surveillance au sol et depuis l’espace et vise à un accès ouvert à toutes les informations qui en résultent.
L'une des composantes du programme Copernicus consiste en un ensemble de satellites destinés à surveiller différents aspects de notre planète. Cet ensemble de « Sentinelles » est développée par l'Agence spatiale européenne (ESA). En particulier Sentinel-5 Precursor (S-5P) est la première mission de surveillance de la qualité de l'air. Le satellite ne transporte qu'un seul instrument : TROPOMI (pour Tropospheric Monitoring Instrument). Après son lancement en octobre 2017, les scientifiques ont rapidement constaté que la qualité des mesures dépassait les attentes et, au cours des trois dernières années plusieurs résultats spectaculaires ont permis d’améliorer notre compréhension de la composition de l'atmosphère terrestre.
TROPOMI mesure une série d'espèces chimiques cruciales pour le climat et d'autres processus atmosphériques, sur l'ensemble du globe toutes les 24 heures, à une échelle de détail sans précédent.
Le 18 avril 2021 marque le troisième anniversaire du début de la diffusion opérationnelle des données TROPOMI. Les scientifiques de l'Institut royal d'Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB) sont étroitement impliqués dans l'analyse des données et des techniques qui les sous-tendent, ainsi que dans la validation et le contrôle de la qualité des mesures. Enthousiasmés par les résultats, ils veulent profiter de l'occasion des « Trois ans de TROPOMI » pour fournir plus d'information sur cette mission satellitaire et partager les résultats les plus intéressants.