Publié le 20 août 2020
Selon un rapport récent de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), chaque année la pollution de l’air est responsable du décès de 400 000 personnes en Europe et 7 millions dans le monde, dû à l’inhalation d’un air trop chargé en particule fine et/ou d’autres espèces polluantes. C’est davantage que les morts cumulés du sida (1,1 million), de la tuberculose (1,4 million), du diabète (1,6 million) et des accidents de la route (1,3 million).
L’OMS reconnait également que la pollution de l’air représente un facteur de risque à l’origine de maladie non-transmissibles, telles que le cancer du poumon, l’accident vasculaire cérébral ou encore l’infarctus.
La mission Sentinel 5P participe à une stratégie globale de mitigation des risques associés à la pollution de l’air et au changement climatique, sachant que les deux problématiques sont intimement liées. Son objectif principal est de fournir une cartographie globale de l’état de la pollution et de son évolution, et de contribuer à un système d’observation intégré combinant mesures sol, mesures satellitaires et modélisation, tel que développé au sein du Service de surveillance de l’atmosphère du programme Copernicus (CAMS).
Grâce à son instrument TROPOMI (TROPOspheric Monitoring Instrument), le spectromètre d’imagerie multipectrale le plus sophistiqué à ce jour, Sentinel-5P fournit des données sur la composition de l’atmosphère avec un niveau de détail et de précision jamais atteint.
Au côté de différents partenaires européens impliqués depuis le début de la mission en 2009, l’Institut royal d'Aéronomie Spatiale de Belgique occupe une place centrale dans le programme de validation de la mission et contribue à l’analyse scientifique des données, notamment à l’aide de modèles mathématiques de l’atmosphère.
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