OFF-19_III.2.2 Résolution spatiale

Summary

III - QU'EST-CE QU'UNE IMAGE NUMéRIQUE?

 


2- caractéristiques d'une IMAGE
 

2.2- Résolution spatiale

Tout comme les images prises par un appareil photo ou comme l’écran de votre ordinateur, les images d’observation de la Terre sont composées de pixels. Plus ces derniers sont nombreux, plus les détails d’une image sont visibles et plus la résolution est fine.

Généralement, si on parle de la résolution d’une image, on sous-entend qu’il s’agit de la résolution spatiale. Celle-ci est équivalente au nombre de pixels par unité de longueur, ou, comme c’est le cas en télédétection, à la taille de la zone couverte par un pixel.

Par exemple, chaque détecteur du capteur HRG du satellite SPOT 5 capte une zone d’environ 10 x 10 mètres sur Terre. Sa résolution spatiale ou "résolution-sol" est donc de 10 m. Puisque ce capteur est équipé de 6 000 éléments sensibles, il peut donc balayer, par passage, une zone de 60 km (6 000 x 10 m) à la surface de la Terre.

Le premier capteur civil d’observation de la Terre, le scanner MSS (Multispectral Scanner), à bord du satellite Landsat-1, avait une IFOV (Instantaneous Field of View: champ de vision instantané) de 83 m dans la direction du balayage et de 68 m dans la direction transversale. Sa résolution spatiale était donc de 68 m x 83 m, mais les pixels étaient généralement rééchantillonnés en cellules carrées de 60 m x 60 m. Dans les années 1980 et 1990, des capteurs à faible résolution spatiale, à savoir des résolutions de l’ordre du kilomètre, ont été mis en orbite (p. ex. SPOT VEGETATION et son successeur PROBA-VEGETATION, MODIS). Ces capteurs ont l’avantage d’enregistrer de vastes zones et sont idéaux pour des analyses à l’échelle globale.

Depuis le début des années 2000, une nouvelle génération de satellites d’observation de la Terre produit des images à résolution submétrique, c’est-à-dire des pixels dont le côté est inférieur à un mètre. Les satellites européens Pléiades constituent un bel exemple de cette avancée technologique majeure, avec une résolution spatiale de 50 cm.

 

La résolution spatiale des capteurs optiques dépend de la surface de la zone élémentaire captée (B) à une altitude donnée, qui est obtenue en multipliant la distance (C) entre la surface et le capteur par le champ de vision instantané (IFOV en anglais, Instantaneous Field of View). Ce dernier est défini comme le cône visible depuis le capteur (A). Source: Natural Resources Canada (2015).
 
 

La résolution de quelques satellites d'observation de la Terre est donnée dans le tableau ci-dessous :

Satellite Capteur Résolution-Sol
Meteosat 11 Seviri 1 km
PROBA-V VEGETATION 100 m - 300 m
Landsat 8 & 9 TIRS 100 m
Landsat 8 & 9 OLI Multispectral 30 m
Landsat 8 & 9 OLI Panchromatique 15 m
SPOT 6 & 7 Multispectral 6 m
Pléiades 1-A & 1-B Multispectral 2 m
SPOT 6 & 7 Panchromatique 1,5 m
Pléiades 1-A & 1-B Panchromatique 0,50 m

 

Pour illustrer l'importance de la résolution sur la qualité des images, voici un extrait d'une image du capteur VEGETATION du satellite PROBA-V, comparé à la même zone, vue par le capteur xxx en mode panchromatique du satellite Sentinel-2 et par le capteur xx du satellite Pléiades-1A . Une partie de l'image a été agrandie. La zone couverte est XXX

AJOUTER ILLU

La même zone dans 4 résolutions spatiales différentes.

Dans le cas des images RADAR, la résolution spatiale est calculée indépendamment dans les directions de l'azimut et de la portée (range) et dépend des caractéristiques du système RADAR et du capteur et non de la distance entre le capteur et la scène observée. La résolution dans la direction azimutale est déterminée par la taille de l'antenne. La résolution dans la direction de la portée est déterminée par la largeur de bande passante du signal de l'impulsion transmise. Comme pour les capteurs optiques, les images RADAR peuvent atteindre des résolutions métriques, voire submétriques.